Le premier des "Mad Men": bon centenaire, M. Ogilvy!

Le site web d’Infopresse nous apprend ce matin que David Ogilvy, fondateur de l’agence Ogilvy & Mather, aurait eu 100 ans cette semaine. L’agence souligne son anniversaire de façon très 2011, avec l’initiative web #DO100, un hashtag Twitter qui permet à ses admirateurs  montrer leur enthousiasme en colorant leur avatar en rouge (c’est ce que je viens de faire), et d’assembler une mosaïque numérique à son effigie. Je suis d’ailleurs toujours ravie de constater que je ne suis pas la seule à trouver, dans son héritage, des éléments qui sont toujours d’actualité. Et voilà une merveilleuse occasion de le redécouvrir un peu.

David Ogilvy, publicitaire légendaire, fondateur de l'agence Ogivly & Mather, aurait eu 100 ans cette semaine.

Pour commencer, David Ogilvy est le premier – et demeure toujours un des rares – publicitaires qui ont vulgarisé l’univers de la publicité pour le bénéfice du grand public. Dans « Confessions of an advertising man » (Confessions d’un publicitaire), publié en 1963 et rapidement devenu un best-seller, il relatait ses débuts dans le métier et la fondation de son agence, levant le voile sur certains aspects des coulisses de la publicité, et surtout, exposant ses principes et ses points de vue sur la créativité, la gestion, et la pub en général. Il a repris certaines de ces idées, en les remettant au goût du jour, dans « Ogilvy on advertising » (La publicité selon David Ogilvy), publié en 1984. Il était l’essence même du publicitaire tel qu’on se le représente à l’époque héroïque de l’industrie, dépeinte dans Mad Men: un créatif au départ, doublé d’un businessman et d’un meneur d’hommes. Parmi les clients notables de son agences, qui ont donné lieu à des campagnes légendaires, on note Shell, American Express et Schweppes.

Cela fait un moment que je me promettais de revenir sur l’héritage de certains pionniers du genre, pour voir jusqu’à quel point leurs principes et leur héritage sont toujours – ou non ! – d’actualité. C’est pourquoi j’avais déjà un peu de « stock » en réserve sur M. Ogilvy, dans lequel je puise, pour ce florilège de citations. En me réservant bien, pour plus tard, le plaisir de revenir plus en profondeur sur ce personnage marquant, et sur quelques autres.

Voici donc quelques citations qui, même si elle remontent à des décennies, pourraient dater d’hier:

« If it doesn’t sell, it isn’t creative. »

« Make sure you have a Vice President in charge of Revolution, to engender ferment among your more conventional colleagues. »

« If you have to reduce your company’s payroll, don’t fire your people until you have cut your compensation and the compensation of your big-shots. »

« If you always hire people who are smaller than you are, we shall become a company of dwarfs. If, on the other hand, you always hire people who are bigger than you are, we shall become a company of giants. »

« Stop cutting the quality of your products in search of bigger margins. The consumer always notices — and punishes you. »

«Search the parks in all the cities, you won’t find statues of any committees.»

« Do not summon people to your office – it frightens them. Instead go to see them in their offices. This makes you visible throughout the agency. A Chairman who never wanders about his agency becomes a hermit, out of touch with his staff. »

« If you ever find somebody who is better than you are – hire him or her. If necessary, pay that person more than you pay yourself. »

Et pour finir, en voici  une qui (hélas?) ne pourrait plus tenir la route à notre époque post-post-post- « Mad Men »:

« Many people – and I think I am one of them – are more productive when they’ve had a little to drink. I find if I drink two or three brandies, I’m far better able to write. »

Alors, avec ou sans brandy, bon centenaire, M. Ogilvy !

  1. Merci pour cette série de citations pertinentes. Selon moi, « company of giants » est la meilleure.

    Effectivement, les temps étant révolus, je dois me cacher pour boire mon scotch…

    François

Laisser un commentaire