Le blogue de Marie-Claude Ducas

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En marge de tout ce qui s’est dit et écrit au sujet de Je vois Montréal, qui  s’est tenu lundi dernier à la Place des Arts, une chose m’a frappée. Et qui en dit autant sur l’évènement que sur Montréal elle-même. Et ce n’était ni pendant un des ateliers, ni pendant les discours à l’ouverture et à la clôture.Non, c’était pendant la pause du midi. Le traiteur distribuait des « boîtes à lunch », et tout le monde s’installait un peu partout pour manger: dans le foyer de la Salle Wilfrid-Pelletier, du Théâtre Maisonneuve, du Théâtre Jean-Duceppe, dans la salle des pas perdus de la Place des Arts… Comme les places assises n’étaient pas en abondance, on s’installait où on pouvait: dans les marches, ou par terre près des fenêtres….  Autant les journalistes comme moi que les jeunes patrons de « start-up », que les patrons des grandes entreprises, et les divers décideurs politiques qui étaient présent. C’est ainsi que j’ai aperçu Rémi Marcoux, le fondateur de Transcontinental, assis sur les marches d’un escalier dans le foyer de Wilfrid-Pelletier, qui mangeait son lunch en discutant avec je ne sais trop qui.

Et je me disais: y a-t-il beaucoup d’autres endroits où de tels mélanges, dans une telle atmosphère, sont possibles ? Car, c’était un peu la même chose lors des ateliers: on avait des patrons de grandes entreprises, des responsables de financement des banques, des chercheurs et des dirigeants universitaires, qui côtoyaient des innovateurs de toutes sortes, que ce soit dans le domaine numérique, dans l’éducation, dans le développement durable…

Il faudra suivre ce que donneront, concrètement, les nombreuses initiatives présentées, que leurs promoteurs se sont d’ailleurs engagés officiellement à réaliser. D’ailleurs, beaucoup d’entre elles m’ont assez intéressée pour que je me promette d’aller voir et de raconter ce que ça donnera.

Mais pour l’instant, je voulais juste souligner cet aspect qui est ressorti lors de l’évènement, et qui est, à mon avis, une particularité de Montréal, et sa grande force: cette ouverture, cette absence de barrières rigides, cette capacité de faire des échanges, et dont on arrive finalement à tirer parti. Y a-t-il beaucoup d’autres endroits dans le monde, où on pourrait voir ainsi se mélanger des ministres, des grands patrons, des jeunes innovateurs, des groupes communautaires, dans un tel type d’atmosphère ? Trouverait-on la même chose en France ? Ou aux États-Unis ? Même à Toronto ? Pas sûre.

C’est un autre atout que Montréal se découvre, et il ne faudra surtout pas hésiter à multiplier les évènements pour en tirer parti. Qu’en pensez-vous ?

MAJ

Mon premier « tweet », après être arrivée à l’évènement, était: « À #jevoismtl: et, on dira ce qu’on voudra, y a de l’influenceur au mètre carré… Du créatif, aussi. » Un de mes adeptes sur Twitter m’a répondu: « au centimètre carré, même! »