La réalité augmentée de Montréal en histoires : commentaires et conseils

La semaine dernière, l’organisme Montréal en histoires a lancé, dans le Vieux-Montréal, une application intéressante : un parcours qui nous offre de découvrir, à divers endroits dans la ville, l’histoire de ces sites, en ayant recours au principe de la réalité augmentée. Pour comprendre en détail comment cela fonctionne, allez voir cet article, qui l’explique très bien. Mais, en résumé: l’application en question vous indique où superposer votre téléphone mobile ou votre tablette, afin de pouvoir, à différents endroits, littéralement reculer dans le temps, démontreal-en-histoirescouvrir de quoi avait l’air un site en particulier à différentes époques, et aussi découvrir, grâce à des commentaires et des effets sonores, une partie du contexte qui s’y rattache. Par ailleurs, d’autres points d’intérêts, sans faire l’objet de ce concepts de réalité augmentée, sont aussi indiqués, et la carte interactive de l’application permet d’avoir accès à des explications.

J’étais, au lancement de l’application, sur la Place d’Armes, mercredi dernier. Et, plus que ça : j’avais aussi amené mes deux garçons, qui, d’une part, sont toujours intéressés par Montréal, par les promenades, et, pour l’un d’entre eux surtout, par tout ce qui est historique… et qui, d’autre part, n’avaient pas grand chose d’autre à faire cette journée-là. Cela nous a  ainsi permis de tester un peu l’application, comme de vr
ais visiteurs, pour trois des sites qui se trouvent à cet endroit: la basilique N
otre-Dame, l’édifice historique de la BMO (Banque de Montréal) et la statut du sieur de Maisonneuve, qui se trouve sur la place.

Je me promets bien de retourner découvrir tous les sites qui sont sur le parcours, tranquillement et en y mettant le temps. Mais voici déjà quelques-unes de mes premières impressions, dont vous pourrez tirer parti en tant que visiteurs.

Première chose : ainsi qu’on le conseille déjà sur Montréal en histoires, assurez-vous de télécharger d’avance l’application, à un endroit où vous avez un sans fil performant… Ce que je n’avais pas fait avant de me rendre à la conférence de presse. Une fois sur place, on a quand même accès à un sans-fil performant, mais peut-être pas suffisant pour bien télécharger une application. Alors, facilitez-vous la vie. Heureusement pour nous, lors du lancement, on pouvait nous prêter des tablettes déjà à pied d’œuvre…

Deuxième considération : pour bien bénéficier de l’expérience, ass
urez-vous d’avoir des écouteurs. C’est le seul moyen de profiter vraiment d’une expérience immersive. Autrement, comme j’ai pu le constater, on n’arrive pas à entendre suffisamment les commentaires et le son qui va avec… surtout avec toutes les interférences sonores qu’il peut y avoir dans un endroit touristique achalandé. Le jour de notre visite, un guitariste était là, en pleine performance, avec ampli et haut-parleur. Mieux vaut, donc, avoir de quoi s’isoler. Et enfin, si vous avez une tablette, et que ce n’est pas trop compliqué à transporter le jour de votre visite, je vous conseille de l’apporter à cette fin : cela vous permettra une expérience plus complète qu’avec un téléphone mobile. Et, une fois sur place, il faut voir à bien superposer l’image de l’édifice qui apparaît sur votre appareil, avec le vrai édifice que vous voyez dans votre viseur : c’est alors que l’expérience en réalité augmentée s’enclenche, et que vous êtes tout à coup plongé dans le passé.

Lors du lancement mercredi, j’ai ainsi pu voir ce que cela donnait pour la Basilique Notre-Dame : on voit entre autres apparaître l’ancienne église, qui a précédé celle-ci, avant de voir émerger la présente basilique, qui lui a succédé… Une des personne associée à ce projet, je ne me souviens plus qui, a utilisé, pour décrire ce genre d’expérence, le terme « brèche spatio-temporelle». Et c’est vrai que, au départ, c’est un peu ça :  avec les moyens offerts par la réalité virtuelle, on peut en effet, littér
alement, se retrouver à voyager dans le temps à divers endroits donnés. Et, en plus, se faire donner plein d’éléments de contexte qui nous aident à comprendre l’histoire.

D’ailleurs, en y pensant, avec tout ce qui est possible maintenant, on s’étonne que ce genre de procédé ne soit pas déjà utilisé davantage… À cet égard, ce que propose Montréal en histoire est très intéressant. Et, j’attends d’être allée l’essayer tranquillement, hors d’un contexte de lancement et de conférence de presse, pour revenir en écrire davantage. L’application est-elle facile à comprendre et à utiliser, pour un touriste qui arrive là de but en blanc ? Et, comment est le contenu ? Pour le peu que j’en ai vu, il y a des choses intéressantes, mais cela m’a semblé un peu statique, un peu scolaire, même dirais-je… Alors que, il y aurait tellement d’éléments incroyables à utiliser encore davantage : effets sonores, extraits de documentaires, et même, pour certains évènements relativement récents, témoignages de gens qui les ont vécus… Mais là, je vous en reparlerai quand j’aurai fait davantage le tour de ce que propose Montréal en histoires.

Soulignons que Montréal en histoires a collaboré, pour le contenu, avec le Centre d’histoire de Montréal, et que l’application a été développée par la firme montréalaise Space & Dream. L’application est présentée par BMO Groupe Financier, et Bell en est le partenaire principal. Et, tout ceci préfigure d’autres projets développés par Montréal en histoires, un organisme créé par Martin Laviolette, en vue du 375e anniversaire de Montréal en 2017; notamment, la production Cité Mémoire, sur laquelle travaillent les concepteurs Michel Lemieux et Victor Pilon, avec le dramaturge et scénariste Michel Marc Bouchard.

Et vous ? Auriez-vous, par hasard, déjà testé cette nouvelle application ? Ou autrement, avez-vous vu, ailleurs dans le monde, des expériences qui tirent remarquablement bien parti du principe de la réalité augmentée ?

(Ce billet a auparavant été publié sur le Journal de Montréal.)

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