Un GPS pour l’âme : et vous, comment combattez-vous le stress?

C’est un des projets chéris de Arianna Huffington, qui sera à Montréal cette semaine, dans le cadre de l’événement C2-MTL . « Nous avons besoin d’un GPS pour l’âme », dit-elle depuis un moment dans ses discours, en constatant comment, plongés dans les exigences et les multiples demandes de notre vie moderne, nous sommes souvent portés à perdre nos repères. Avec de multiples répercussions :  excès de stress, manque de sommeil et, à l’extrême, burnout, dépression, et autre multiples problèmes de santé physique et mentale. Arianna Huffington raconte s’être elle-même littéralement évanouie d’épuisement il y a presque quatre ans.

Depuis, elle a décidé de mettre à profit la technologie, afin de développer une application qui, lorsqu’on touche notre téléphone intelligent, peut  analyser certains de nos signes vitaux (entre autre notre rythme cardiaque), pour nous envoyer un signal lorsqu’on est sur la mauvaise voie… Il en avait été question, déjà, lorsque je l’avais interviewée pour Châtelaine, lors de sa venue en février.

GPS For the Soul - Huffington Post

En attendant l'application, partagez vos trucs: comment combattez-vous le stress?

Et maintenant, Mme Huffington elle-même annonce le lancement prochain de son « GPS for the Soul », en donnant plus de détails.  L’application permettra aussi d’emmagasiner tout ce qui peut aider chacun et chacune d’entre nous à faire face au stress : photos ou vidéos que nous trouvons particulièrement réconfortantes, « playlist » de musique, etc. Difficile de se prononcer sur l’efficacité et la crédibilité de la chose avant d’avoir plus d’information, et même, sans doute, avant de l’avoir essayée. Mais l’idée de départ est louable. Et le simple fait d’ouvrir la discussion sur ce mal suprême de notre société l’est aussi.

En guise de mini-« stunt » de relations publiques et à l’occasion de la venue de Arianna Huffintgton, l’organisation du Huffington Post demande à diverses personnalités influentes de partager leurs trucs pour contrer le stress.

Je ne sais pas si je compte ou non comme personnalité influente, mais je vais partager ce qui me concerne.

Mon anti-stress numéro un, c’est de courir tous les matins de semaine. Je pars quelque part entre 6 h et    6 h 30, pour environ 20 minutes. Pourtant, – et ceux qui me connaissent le savent  – je n’ai rien de la super-woman, superactive, à la vie organisée au quart de tour. Et pendant des années, les excuses ne me manquaient pas pour ne pas faire d’exercice régulièrement. J’aimais bien nager, mais la piscine finissait par être trop de trouble, avec le besoin de se sécher après, etc. Le gym? J’haïs ça. Les rares abonnements qu’il m’est arrivé de contracter ont fini par  être de l’argent jeté par la fenêtre.

Et puis un jour, j’ai décidé de courir. Je ne sais même pas vraiment pourquoi. Un thérapeute que je consultais me vantait les vertus de la marche rapide qu’il fait tous les jours. Et je m’étais adonnée à relire de passage du livre du regretté David Servan-Schreiber, Guérir, qui vantait les mérites de la course, tant pour assurer une bonne santé physique que pour contrer le blues, voire la dépression. « Tiens, c’est vrai, pourquoi je n’essayerais pas de courir?», me suis-je dit. Et un matin, je me suis tout bonnement habillée, et je suis partie courir 20 minutes, aux aurores, avant que les enfants ne se lèvent. Là aussi, jusque-là, j’avais plein d’excuses pour ne pas le faire : les enfants pourraient se réveiller, je n’aurai pas le temps de lire le journal, de vider le lave-vaisselle, de préparer le déjeûner des enfants, mon « chum » va râler, etc.

Eh bien non. 20 minutes, au final, ça ne paraît pas tellement dans tout cela. Et pendant que je cours, je pense à mais affaires sans vraiment y penser, et souvent, je trouve des solutions à mes problèmes. J’entends les oiseaux dans le quartier, et j’essaie de repérer les cardinaux et les mésanges dont je reconnais les chants. Je sais que c’est vraiment le printemps quand j’entends siffler les merles. (Et oui, je cours même l’hiver). Personne ne râle, et tout le monde est fier. À commencer par moi-même. En fait, pour vous confier un grand secret, au moment où j’ai commencé à faire cela, il  y  a quelques années, les choses n’allaient pas trop bien pour moi, et j’avais le moral dans le 36e sous-sol. Mais en revenant de courir, je me disais : « Voilà une chose dont je peux vraiment être fière aujourd’hui. S’il n’y a rien d’autre de toute la journée, il y a déjà cela, que personne ne peut m’enlever. » Combien d’entre vous peuvent déjà se sentir très fier de quelque chose qu’ils ont fait, chaque jour avant 6 h 30 du matin? C’est un des bienfaits d’un tel exercice quotidien.

Et vous, quelle est votre façon de lutter contre le stress ?

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