Paradoxe de Facebook et des médias sociaux: les humains deviennent plus marketing, et les marques plus humaines

Dans un billet publié vendredi, je soulignais comment, sur des réseaux sociaux comme Facebook, nous finissons tous par nous comporter un peu comme des touristes qui reviennent de voyage :  bien sûr,nous affichons notre vie, mais en mettant de l’avant le bon côté des choses. Cela rejoint la notion du « personal branding » dont il a déjà beaucoup été question : les individus, soulignent entre autres certains experts, doivent apprendre à se considérer comme des marques, et à se comporter comme tels, en se souciant de l’image qu’ils projettent, et en voyant à se mettre en marché.

New-Domino_s-Pizza-Oh-Yes-We-Did.-500x272

Domino's Pizza fait partie des cas cités en exemple de transparence sur les médias sociaux. (Source de l'image: http://socialmediab2b.com/2010/01/dominos-pizza-turnaround-campaign/)

Quand on parle des entreprises, il est intéressant de constater que c’est la tendance inverse! Bien des experts –parfois les mêmes qui ont fait ressortir l’importance du « personal branding » – soulignent à quel point il est de plus en plus important, pour les entreprises, de faire davantage ressortir leur côté « humaine » : se montrer plus transparentes, davantage prêtes à recevoir les critiques, à interagir avec leur clientèle… Et tout cela est vrai. Maintenant, sur les médias sociaux, les organisations qui réussissent le mieux sont celles qui ne vont au-delà des discours « corporatifs », qui voient à ne pas simplement être straight et plate, qui mettent de l’avant leur personnalité, et qui se montrent ouvertes, accueillantes et intéressantes…

Dans tous les cas, le dénominateur commun est cette transparence, plus grande que jamais. Et cela pousse les individus à développer un côté « show-off » (que beaucoup n’avaient pas forcément), alors que cela pousse les entreprises à développement un côté humain et plus personnel (que beaucoup n’avaient pas forcément).

P.S.

Pour terminer avec la question de l’impact des médias sociaux sur les individus. Il était question, dans mon billet de vendredi, du fait que les médias sociaux peuvent contribuer à nous déprimer : on voit tout ce que les autres semblent vivre de tellement génial, et on trouve notre propre vie bien moche en comparaison…  Or le même jour, paraissait cet article du Nouvel Observateur comme quoi pour les jeunes, s’exprimer par l’entremise de Facebook ou d’un blogue personnel peut aider au moral et à l’estime de soi… Comme quoi les médias sociaux peuvent favoriser toutes les tendances, et leur contraire.

 

Laisser un commentaire