La question des retraites: la bonne nouvelle que personne ne semble voir

La possibilité, évoquée par le premier ministre Stephen Harper, de repousser de 65 à 67 ans l’âge de la retraite, a semé bien de l’émoi, en grande partie à tort d’ailleurs. Pour ceux et celles qui craignent encore de voir leur prochain plan de retraite compromis, je vous invite d’ailleurs avant de paniquer, à aller lire divers commentaires qui ont été publiés depuis, entre autres cette chronique de René Vézina dans Métro.

Madonna Super Bowl 2012

Madonna, lors du spectacle de la mi-temps au dernier Super Bowl: la notion d'âge n'est plus ce qu'elle était...

Pour ma part, c’est un autre aspect que je veux souligner  brièvement. À savoir, le fait que toute cette « crise » autour des régimes de retraite, ici, est quand même due en grande partie à quelque chose qui, au départ, est positif : le fait que, en général, nous vivons plus vieux  L’âge « officiel » de la retraite a été fixé à une époque où l’espérance de vie, sous nos latitudes, avoisinait les 75 ans. Maintenant, on s’approche bien davantage des 82 ans… Et, sans se perdre dans les considérations statistiques,  c’est une moyenne, qui inclut les enfants en bas âge. Dans les faits, quelqu’un  qui atteint 65 ans aujourd’hui a devant lui beaucoup plus d’années d’espérance de vie en bonne santé…

Tout cela, au départ, est quelque chose de positif. Mais évidemment, s’il faut verser à tellement de gens tellement d’argent en plus,  cela finit par couter plus cher au gouvernement. Et oui, c’est un réel problème, et un problème complexe, duquel il faut vraiment débattre.  Mais, pourrait-on quand même prendre un moment pour dire que tout cela, au départ, découle d’un progrès? Regardez un peu autour de vous, les retraités, semi-retraités ou « presque retraités » que vous connaissez : vos parents, vos oncles, vos tantes… S’agit-il majoritairement de gens qui ont de la difficulté à marcher, et qui passent le plus clair de leur temps à se bercer?

Auparavant, quelqu’un de 67 ans était un vieillard. Aujourd’hui, ceux qui alignent les kilomètres à vélo (et en ski de fond l’hiver) sont loin d’être rares. Auparavant, une femme de plus de  50 ans était une femme « d’un certain âge »… Aujourd’hui… Quel âge a Madonna, déjà? Je sais bien que tout le monde n’est pas comme elle, mais quand même, on peut s’entendre pour dire que les femmes de 50 ans ne sont plus ce qu’elles étaient… Et, quand Steve Jobs est mort, à 59 ans, on a pleuré un entrepreneur brillant, fauché au sommet de sa créativité,  et non un pré-retraité sur le déclin…

D’ailleurs, dans ces changements dont on craint qu’ils ne coûtent tellement plus cher, repose sans doute une partie de la solution. Ce n’est pas vrai que ces « nouveaux vieux », encore alertes et en santé, veulent tous passer le reste de leur vie à jouer au golf ou faire des croisières. Le concept de « retraite » est de plus en plus remis en question : certaines veulent continuer de travailler, même si c’est à un rythme différent; d’autres se lancent dans de secondes carrières, ou se consacrent à des causes qui leur ont toujours tenues à cœur…  Autant de gens qui vont continuer de contribuer à la société, au lieu de seulement encaisser des chèques.

Il y a encore beaucoup à débattre, et à résoudre. Mais voilà au moins des aspects à entrer dans l’équation, non? Il me semble que, par rapport au reste, on n’en a pas beaucoup entendu parler.

  1. Les photos coquines de Céline | Le blogue de Marie-Claude Ducas - pingback on 24 août 2012 at 12 h 32 min

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