La salière de Sidekicks, le Barnabé de La Parisienne, et le 2.0

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C’est quand même frappant: il y 2 jours encore, quelqu’un a commenté cette nouvelle publiée sur le site d’Infopresse le 20 août dernier, à propos de cette pub conçue par l’agence DDB Canada, à Toronto, pour les produits Sidekicks, de Knorr, qui ont une plus faible teneur en sodium. Et, dans la majorité des cas, les gens demandent: « où pourrais-je me procurer cette salière ? » Par ailleurs, une rapide recherche sur Google m’a montré que le message a touché une corde sensible chez pas mal de gens… en plus de me faire découvrir quelques blogues qui semblent bien intéressants, dont celui-ci, intitulé Noiprox (whatever it means), fuibiz, ici, et Vlan, rédigé par Geneviève Piquette. Blogues que je me promets bien d’aller voir de plus près prochainement. Et encore, on ne parle que des résultats en français.

Mais revenons à cette émouvante petite salière. L’initative de Sidekicks, et son positionnement, sont très judicieux: la consommation excessive de sodium s’avère de plus en plus être la source de problèmes de santé majeurs. Si vous en doutez, allez juste voir cette série de reportages, publiée au début de l’été dans le Globe and Mail. Je me suis donc posé la question : pourquoi Knorr ne ferait-il pas fabriquer ces petites salières pour les vendre, ou encore les offrir en prime avec l’achat de produits, ou en faire l’enjeu d’un concours ? Et, tant qu’à faire la gérante d’estrades, allons-y jusqu’au bout. Pour être en totale adéquation avec l’idée de la campagne, on pourrait vendre des « kits » salière /poivrière dans lesquels la salière serait conçue pour ne laisser tomber qu’une quantité minimale (voire inexistante) de sel. D’autant plus que, sur le site de Sidekicks, on retrouve un mini-album de photos où figure justement l’histoire de « Sel et Poivre ».  Il me semble que la marque Sidekicks et sa compagnie-mère, Knorr, auraient là une belle opportunité de faire parler d’eux en s’associant étroitement à cet enjeu majeur. Et de rien, je fais ça gratuitement.

Tout cela m’a par ailleurs remis en mémoire une histoire un peu similaire à propos de la campagne lancée en mars dernier par l’agence Allard Johnson pour les produits La Parisienne, et qui mettait en vedette une petite fille et son toutou, Barnabé. Même topo, même genre de commentaires: « où pourrais-je me procurer Barnabé? ». Quelques clics sur le site web de La Parisienne m’ont révélé l’existente d’un concours où des toutous Barnabé font partie des prix. C’est déjà ça. Mais, encore une fois, n’aurait-on pas pu exploiter davantage cette popularité un peu inattendue de Barnabé, surtout en association avec un enjeu aussi porteur que le développement durable ? Tout cela, en mettant à profit les possibilités maintenant offertes par le web en matière d’interaction avec les consommateurs.

Mais peut-être que je me trompe sur toute la ligne, et que ces idées sont plus compliquées à réaliser, ou pas si prometteuses qu’il ne le semble ?

  1. Oui, je veux cette salière! S’il le faut, m’a acheter le produit, garder la salière pis envoyer ce produit que-je-ne-comprends-pas-ce-que-c’est-à-part-que-ça-moins-de-sel à Jeunesse-Au-Soleil…

  2. Jean-François Beaulieu

    « … la source de comme problèmes de santé majeurs. » Marie-Claude, tu te laisse trop influencer par tes ados… :-)

    En passant, moi aussi je les ai cherchés, la salière et son compagnon « Pepy » de race noire. Le gadget associé à la campagne de pub est un concept qui revient régulièrement depuis les années 50. Pensons au Bonhomme Pillsbury (Poppin’ Fresh de son vrai nom, et dont les pub font fureur sur youtube) ou les chatons des papiers mouchoirs, que l’on a pu se procurer par la poste (vous savez, le système avec des timbres…:-) ) au cours des 50 dernières années. Or il semble que, dans la plupart des cas, la figurine en question n’ai été disponible que plusieurs années après le début de la campagne la mettant en vedette. Manque d’opportunisme, prudence, volonté de créer la demande par la rareté (aussi appelé technique WII :-) ) ? Qui sait, mais les gens de Knorr devront réagir vite sinon les Salty & Pepy « made in Vietnam » (pas en Chine, c’est rendu trop cher…) vont bientôt pulluler sur e-bay et ils auront manqué une belle occasion !

  3. Cette pub sympa envoie un message contradictoire: Knorr réduit la quantité de sodium parce qu’elle est consciente qu’une trop grande quantité de sel, à long terme, crée l’hypertension, entre autre. Mais parallèlement, on rend la salière irrésistible…

  4. Marie-Claude Ducas

    @Jean-François: oups, la coquille… merci de me l’avoir signalée: je l’ai corrigée.
    @Martin: c’est vrai, je m’étais aussi fait la remarque sur cette contradiction… Mais il y aurait peut-être là une veine à exploiter ?? Genre « séchons les larmes de Salty » (en fabriquant une salière qui ne laisse plus couler de sel, ou à peu près pas…)

  5. 1-l’histoire de cette pub n’a pas de sens : c’est pas parce que les produits sidekicks contiennent peu de sel qu’on se sert moins de sa salière (au contraire).
    2-c’est toujours fascinant de voir à quel point les histoires bien racontées peuvent intéresser/émouvoir les gens. Ça me fait penser à la lampe abandonnée d’Ikea qui nous faisait presque pleurer…

  6. Bonjour!
    Je doit absolument me procurer cette saliere pour noel ce serait  »the must » sur la table.Imaginé les rires et les ‘ohhhh comme elle est cute »  »Pauvre toute petite » ect…
    Bonheur assuré !!!
    Ou puis-je me la procurer?

  7. Le message ici c’est de manger moins de sel… je ne pense pas que ce serait une bonne idée d’offrir au consommateur d’acheter la salière (offrir une salière en promo pour un produit sans ou avec peu de sel me parait inapproprié.é

  8. Je viens de recevoir une publicité dans le journal Le Droit –  »Surveillez notre offre de salière et poivrière gratuites, à venir en février.\ Dès le mois de février, achetez 3 sidekiks de Knorr et visitez knorr.ca pour recevoir vos propres salière et poivriere et en savoir + sur la manière de réduire le sel dans votre alimentation.

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