Enfin, de bonnes affiches

Pub St-hubert

Extrait de l'actuelle campagne de St-Hubert : simple, amusant et efficace

Les créatifs sont-ils en train de redécouvrir un autre média mal aimé ? J’avais écrit, fin mai, qu’il semblait y avoir davantage de bonnes pubs radio. On pourrait commencer à dire la même chose de l’affichage.

Dès le début de l’été, sur la route, une affiche pour la SAQ, qui nous conseillait de servir un de ses vins « avec des canapés ou des chaises longues », m’avait fait sourire. Les autres exécutions de cette campagne, conçue par Sid Lee, proposent aussi un vin qui « se marie bien avec la terrasse »,  et un cooler  « à servir frais- entre 25° et 35° ». Rien de révolutionnaire, bien sûr. Mais c’est simple, tout à fait collé au produit, et, ce qui est important avec l’affichage, lisible, clair et rapidement compréhensible.

Il y a aussi une affiche pour Heineken qui m’a mise de bonne humeur, après avoir titillé mes neurones. Le texte disait:  « On trouve aussi des chefs-d’oeuvre hollandais en peinture ». Je ne peux hélas pas créditer l’agence, car on n’a pas encore pu savoir qui a fait cette pub. S’agit-il de Taxi, qui a eu le compte pour la Canada en mars dernier ? Si quelqu’un est au courant, merci de m’en informer.

La campagne de la SAQ: des textes qui font bien le travail
La campagne de la SAQ: des textes qui font bien le travail

Et enfin, il y a la récente campagne pour St-Hubert, conçue par Bos. J’ai bien aimé l’affiche « Grillades », reproduite ci-contre, quand je l’ai vue. Et j’ai découvert les autres exécutions, sur le site d’Infopresse. Il est d’ailleurs assez amusant de voir à quelle point cette campagne a été abondamment commentée par les lecteurs.  La plupart de façon très élogieuse, et d’autre de façon plus mitigée… l’un d’entre eux s’excusant même d’avance de « paraître rabat-joie ».

Et du fait, est-on en présence, que ce soit pour St-Hubert ou les autres campagnes mentionnées, de grandes affiches ou de grandes campagnes ? Peut-être pas… Oui, ce sont de bonnes affiches. Mais, si on les remarque et qu’on est tellement portés à s’extasier, c’est peut-être en effet un peu par défaut. Parce que, en effet, on n’en est pas à ce qu’il pourrait être convenu d’appeler les « grandes années » de l’affichage ici. Au risque de ne pas me rajeunir, je citerai Club Med (« la routine », « le réveil-matin », etc.)  Air Canada, Les (défuntes) Lignes aériennes Canadien (« les drapeaux »)…  Et il y en avait d’autres.

Mais, après un bon moment de disette créative en affichage, peut-être est-on enfin sur la bonne voie. D’ailleurs, en cette saison où on est tous pas mal sur la route, n’hésitez pas à me faire parvenir le fruit de votre repérage en matière de bonnes affiches… que ce soit ici ou hors de nos frontières.

Et surtout, bonnes vacances à ceux qui en prennent !

MAJ: L’affiche de Heineken a, en fin de compte, bel et bien été conçue par Taxi, et, pour être précis, par leur bureau de Toronto.

  1. 100% d’accord avec toi Marie-Claude. Je me suis passé la même réflexion en voyant les affiches de BOS pour St-Hubert. C’est du beau travail. Le message passe en une fraction de seconde et c’est exactement le genre d’exécution que requiert ce medium sans quoi le message ne se rend tout simplement pas. Combien de fois par jour voit-on des panneaux « loadés » de petits caractères que nous sommes incapables de lire? Encore trop souvent. Bravo pour cette belle campagne qui me donne le goût d’aller chez St-Hubert pour autre chose qu’un quart de poulet cuisse!

  2. D’accord pour le côté retour des bonnes affiches.
    Un peu moins pour mettre St-Hubert en exemple, pour deux raisons, à mon sens:

    1 – L’ensemble fait bien « la job » (simple et direct) mais est un peu facile. La démarche créative d’essayer de jouer avec un logo, c’est un peu le niveau 101 (sans offenses). Réflexe immédiat, du créatif bercé par les nombreuses éxécutions dans le monde automobile et ailleurs.

    2 – Je trouve que l’exécution sur le cancer était très bonne puisqu’elle démontrait qu’à l’instar des « têtes rasées », la marque faisait un effort en modifiant son logo. Les déclinaisons commerciales ont pour effet de le rendre insignifiant. La lutte (et donc l’association) perd en importance, et le coq devient un simple travesti, tantôt salade, tantôt cancer, tantôt grillade.

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