Mon Advertising Week à moi

J’assiste cette année pour la première fois à l’événement Advertising Week, à New York, considéré comme le plus important rassemblement publicitaire et médiatique aux États-Unis. J’y produis, pour le compte de l’Association des agences de publicité du Québec (AAPQ) du contenu qui s’attarde

New York - Advertising Week

Arrivée à New York hier. Advertising Week dès ce matin….

portant sur les aspects qui touchent particulièrement les agences, leur réalité et leur avenir. Contenu exclusif en l’occurence, et  accessible uniquement aux membres de l’AAPQ. Je fais aussi, par contre, d’autres reportages, pour infopresse.com. Vous pouvez déjà lire ici le tour d’horizon que j’y fais  de certaines tendances générales qui émergent du programme.

Et puis, en marge de tout ça, je me promets bien d’alimenter ce blogue à quelques reprises. Et voici, pour commencer, quelques points qui m’ont particulièrement frappée d’entrée de jeu.

It’s the end of the world as we know it (and I feel fine).  Cela commence à faire quelques années qu’on annonce toutes sortes de fin du monde dans le domaine des communications. La fin des journaux. La fin des médias tels qu’on les connaît. La fin de la « pub 30 secondes télé ». La fin des agences de pub. À force de le dire, ça finira bien par être vrai… Et puis en tout cas, à force de le dire, ça ne semble plus trop traumatister les principaux intéressés. Et en ce lundi de début d’Advertising Week, l’agence J. Walter Thompson, l’aïeule de la pub aux Etats-Unis (fondée en 1864) convoque carrément les participants à un « service funéraire » en mémoire de la pub, avec fleurs, oraisons funèbres et même un chœur Gospel… Que veut-on montrer ou démontrer ici? Qu’est-ce que les gens de J.Walter Thompson auront à nous dire? Je ne promets rien mais j’ai l’intention d’essayer d’y assister. Et chose certaine, comme dans beaucoup d’événements et de conférences du genre qui traitent de publicité et de communications, on ne parle que de réinvention : réinventer la façon de parler à son public; d’entretenir les liens et les conversations; réinventer son service à la clientèle… Et ceux qui seront là pour en parler proviendront aussi bien de l’univers des agences (Publicis, Droga 5, Leo Burnett, R/GA…), que des annonceurs (WalMart, Unilever, amazon..), des médias (Fast Company, Wired, The Economist…), que des plateformes de médias sociaux (Twitter, Google, YouTube)

Round up the usual suspects : On finit quand même, dans ce circuit international de conférences autour de la communication par retrouver un peu les mêmes noms… ou, à tout le moins, un certain « fond de commerce » de conférenciers habitués à ces conférences. Arianna Huffington, entendue aux Lions de Cannes en 2010, au RDV Média d’Infopresse en 2011 et à la première édition de l’événement C2-MTL au printemps dernier, sera là comme paneliste. Bob Greenberg et d’autres de ses collègues de R\GA, qui sont des habitués de Cannes, seront aussi là. Cindy Gallop, que pour ma part, j’avais vue à Montréal à la conférence I Have an Idea de 2011,  et qui était aux derniers Lions de Cannes, y est aussi, notamment pour officier au fameux service funéraire de JWT… On présentera aussi, lors du «Advertising Week film Festival» le documentaire Naked Brand, conçu et co-réalisé par Jeff Rosenblum, qui était venu donner un aperçu du propos de son film au dernier Webcom à Montréal, et qui amène une réflexion intéressante sur les conséquences, pour les entreprises et les marques, de la nouvelle transparence entraînée par les médias sociaux. D’ailleurs, je risque ici à une prédiction: Jeff Rosenblum va, à partir de maintenant, faire partie des habitués de ce genre de circuit. Je vais même m’avancer encore, jusqu’à prédire sa présence aux prochains Lions de Cannes. On parie?

And now for something completely different.  Il y a toujours, dans ce genre de programmation, des éléments un peu étonnants, un peu plus « du champ gauche », et destinés à ouvrir les esprits à des intérêts plus diversifiés, à l’importance de la créativité…. que ce soit Robert Redford, Yoko Ono, ou Patti Smith, de même que des philosophes, sociologues ou grands penseurs de tout acabit),  C’est moins le cas à Advertising Week, mais il  y a quand même un peu d’ « événements ovni ». J’en citerai seulement deux en exemple: une session intitulée « The high notes of créativity », avec Nile Rodgers, guitariste et ex-producteur, à la fin des années ’70, du groupe Chic. Pour moi qui ai tellement aimé le disco à l’adolescence, ça m’intrigue hautement… Mais je ne sais seulement pas si je pourrai y assister, étant donné ce que j’ai à couvrir d’autre. Il y a aussi les légendaires musiciens folk Peter, Paul and Mary, qui prendront part à un événement intitulé « An Advertising Week–only gathering of beautiful rhythmic minds », en compagnie notamment de Paul Lavoie, président et fondateur de l’agence Taxi, et de Peter McGuiness, CEO de Leo Burnett.   De quoi s’agira-t-il au jsute? Si j’avais je n’arrive pas à y assister, je me promets au moins d’en avoir des échos.

God is everywhere. So is Paul Lavoie. Je viens de mentionner l’événement avec Peter, Paul and Mary. Paul Lavoie, co-fondateur de l’agence Taxi (basée à Montréal à l’origine et qui fait maintenant partie du holding WPP), est un autre habitué des séminaires et conférences à Cannes.  Et à Advertising Week, cette année, on pourrait même dire qu’il est omniprésent : Paul prendra aussi part à une presentation intitulée “Obliterating boundaries”, de même qu’à un panel qui a pour titre « Bridging the business school creativity gap » et portant sur Leadership Collective, un programme développé en association avec Advertising Age pour aider les entreprises à libérer la créativité qui se cache au sein de leur organisation. Il présentera aussi, lors du « Advertising Week Film Festival » un court-métrage qu’il a réalisé, intitulé « La table de cuisine » (oui, en français dans le texte).  Et puis, ce n’est plus Paul Lavoie, mais c’est encore Taxi: ajoutons que Jane Hop, la co-fondatrice, prendra part à la présentation intitulée “Why design is the future of advertising”.

You’re a Frog, I’m a Frog… Il  y a en tout, près d’une cinquantaine de publicitaires et communicateurs québécois qui assistent à l’événement, au moins en partie. Mais ce qu’il est surtout intéressant de signaler, c’est la présence québécoises dans le programme. Justin Kingsley et Kristian Manchester, de Sid Lee, agence montréalaise présente aussi à Toronto, en Europe et aux Etats-Unis, présenteront les opérations qu’ils ont pilotées pour Adidas dans le cadre de la commandite des Jeux Olympiques de Londres. Will Travis, associé principal et Pdg de Sid Lee États-Unis, participera à la Table ronde de Wired portant sur l’innovation. Et Philippe Meunier, le chef de la création de Sid Lee, fait partie des “Monster Judges”  des Tomorrow Awards, qui se pencheront sur les stratégies les plus innovatrices, et les plus prometteuses. Sid Lee était là aux derniers Lions de Cannes, pour présenter sa stratégie de mise en marché élaborée autour de Georges Saint-Pierre, champion québécois d’arts martiaux mixtes. Si on considère les entreprises dont l’ADN est québécois, on a déjà parlé de la presence de Taxi, . Et, en étirant un peu, on peut ausi mentionner le montréalais d’origine Scott Goodson, de l’agence Strawberry Frog (maintenant basée en Europe), qui fera une présentation intitulé « Marketing is dead. Now what? ».  C’est sûr que l’origine de tells entreprises ne ressort pas forcément dans de telles présentations. Et que, au départ, le commun des participants à ce genre d’événements s’en fout. Personne n’est là à se dire: “oh wow, ils viennent de tel ou tel endroit, ils viennent de Montréal”. Il reste que que, à la longue, tout cela peut finir par installer l’idée de Montréal parmi les places d’où il emerge des choses intéressantes… Un peu comme, à certains moments, en faisant le bilan de ce type d’événements, on finit par se dire: « tiens, on dirait que les Brésiliens sont « hot »; tiens, on dirait qu’il va vraiment se passer quelque chose avec l’Asie… ». À suivre, comme on dit.

 MAJ/Oups

L’événement  « An Advertising Week–only gathering of beautiful rhythmic minds », que je mentionnais, n’avait en fin de compte rien à voir avec les légendaires chanteurs folk Peter, Paul and Mary. Ce titre faisait simplement référence aux noms des participants… Ce ce qui arrive quand on parcours les programmes trop rapidement. Il faut quand même avouer que la présentation sur le site de l’événement, avec la photo qui l’accompagnait, portait à confusion…

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