Martha Stewart : «La fois où un Mad Man m’a demandé de défiler en bikini» Robert Redford : «La fois où j’ai couché sur la plage en face du Carlton.»

Bon, je renonce momentanément à tout billet un peu profond sur les tendances qui se dégagent aux Lions de Cannes pour les communications et même pour les affaires et la culture en général. Et  évidemment, Dieu sait qu’il y en a. Mais trop, justement et en trop peu de temps. Ça demande à être digéré. Pour l’instant, le mieux, c’est encore de partager quelques flashes attrapés  sur le vif. En ne dédaignant pas d’être un peu accrocheur, comme en témoigne le titre.

Donc, l’histoire de la Fiat Mio, la première auto au monde conçue, au Brésil, littéralement par « crowdsourcing », c’est-à-dire en impliquant directement les consommateurs, ce sera pour plus tard.

Martha Stewart, lors d'un panel où il était question de sexisme...

Pour plus tard, aussi, des réflexions un peu poussées autour de ce panel Intitulé «Beyond Mad Men : towards gender balance in creative roles» organisé par le IPG Women’s Leadership Network, une initiative du conglomérat Interpublic. Où celle qui introduisait le panel a poité des chiffres éloquents : à ces Lions 2011, sur les présidents de jurys, un seul est une femme. Et seulement 10% du total des jurés sont des femmes… Mais pour aujourd’hui, allons-y  en mettant le projecteur sur une des participantes  à ce panel, qui est aussi une des vedettes présentes à ce festival 2011 : Martha Stewart. Qui a expliqué dès le début que, pour sa part, elle n’avait jamais senti  le fameux « plafond  de verre ». « Je ne me suis jamais demandé à propos de ce que je faisais : est-ce un job d’homme, ou de femme? », a-t-elle dit.

Ce qui ne l’a pas empêché de relater, comme les autres participantes, des exemples du sexisme ambiant qu’il lui est arrivé de rencontrer. Notamment alors que, dans sa jeunesse, elle travaillait occasionnellement comme modèle pour des agences de Madison Avenue.  Une fois, lors d’une audition, on avait demandé aux postulantes de venir en bikini. Mme Stewart avait été la seule à demander : « Dites-moi, le concept va donc impliquer que l’on soit en bikini ? ». Réponse :  « Non. mais on a envie de vous voir en bikini. » «Je suis partie», a-t-elle raconté.

... et Robert Redford, pour qui les séjours à Cannes ne se ressemblent pas forcément

Dans la conférence suivante, Robert Redford, qui, interviewé par Ross Levinhson, vp Amériques de Yahoo, était là pour parler de sa vision des contenus : leur transformation, leur évolution, entre autres dans le contexte de la multiplication des moyens de diffusion.  Il parlait entre autres de ce qu’il l’a amené à fonder un événement comme le festival Sundance, pour donner un contexte à des idées qui n’avaient pas grand-chance de  s’épanouir dans les réeaux hollywoodiens conventionnels. Là aussi, on reviendra un autre fois, de même que sur quelques citations inspirantes de sa part.

Et parlons de ce qu’il a révélé dans le fil de l’entrevue, sur la première fois qu’il est venu à Cannes, alors que, dans sa jeunesse, il voyageait en Europe avec très peu de moyens, après être parti à la recherche de « quelque chose de différent » de ce qu’il connaissait de sa vie aux États-Unis jusque-là. («Et je l’ai trouvé», a-t-il dit.) Différence peut-être un peu trop marquée parfois, notamment alors que, au terme d’un périple  un peu pénible «sur le pouce», un camionneur a fini par le  « domper» à Cannes. Et que, n’ayant nulle part où aller, s’est installé pour dormir , dans son sac de couchage, sur une plage dont il a fini par réaliser qu’elle était en face du Carlton. « Et j’entendais les échos d’une fête, je me disais : comme ce serait bien d’être là plutôt, dans un tuxedo, à boire du champagne et à bien manger. »  Son séjour suivant à Cannes a été 16 ans plus tard. « Le souvenir de cette première soirée  m’est revenu tout d’un coup… alors que, au Carlton, j’étais en train de me changer pour revêtir mon tuxedo », a-t-il raconté.

Alors voilà. Je reviendrai par la suite avec plus de substance. Et aussi avec des détails sur la présentation où co-fondateur de Angry Birds, Peter Vesterbacka, a multiplié les révélations intéressantes en toute fin de journée. Ajoutons par ailleurs que ces conférences se retrouveront, dans les prochains jours, sur le site des Lions, où vous pouvez voir celles d’hier, notamment celle de Malcolm Gladwell.

À part ça, ce fut aussi la journée du dévoilement de nominations intéressantes pour le Québec, dans les Lions Design. Trois pour Cossette:  avec l’identité visuelle de Espace pour la vie,  qui est la nouvelle identité des Museum nature de Montréal; avec l’affiche de l’événement Cenakovski pour  le Théâtre du Nouveau Monde, et  avec le réseau entrepreneurial Enablis. Et une pour Sid Lee, avec son concept de spa flottant BotaBota, dans le vieux-port de Montréal. Les nominés d’hier, hélas, n’ont pas fait partie des gagnants. Bonne chance à ceux-ci. C’est déjà un honneur d’être « shortilsté » aux Lions.

MAJ 16 h

Pour avoir une  bonne idée du panel auquel participait Martha Stewart, lisez l’article de Simon Houpt, chroniquer pub et marketing au Globe and Mail.

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