À quoi ressemblera votre job en 2020?

Et votre patron? Et votre environnement de travail? Attention, ces questions s’appliquent même si vous avez 55 ans ou plus: la réponse automatique n’est plus « de toute façon, je vais être à la retraite« … J’y reviens dans un instant.

Il y a déjà plus d’un an, dans un billet où il était question de cohabitation entre les générations (X, Y, etc.), j’avais reféré à un article intitulé The Office of 2020: We need it yesterday, signé par Michael Bloom, spécialiste des questions liées au travail et aux organisations, et vice-président au Conference Board du Canada. L’article était publié dans le Globe and Mail, et est encore accessible en ligne ici. Je m’y promettais depuis un moment d’y revenir, parce que depuis, les questions qui y étaient abordées n’ont pas cessé de refaire surface, parfois de façon éclatante.

Et puis, Michael Bloom l’auteur de l’article, et du rapport en question, sera justement conférencier à la Journée Infopresse sur la gestion des talents et la communication interne, mercredi prochain. D’ici là, voici un retour sur quelques points principaux qu’il abordait, et sur la façon dont ils sont, depuis, devenus singulièrement d’actualité.

Les boomers ne vont pas tous quitter. Différentes générations vont se côtoyer. Il a été pas mal question de ce sujet depuis. Notamment avec le livre Babyboomerang, par Serge Cabana. Celui-ci avait d’ailleurs été interviewé ici, avant d’être conférencier, lui aussi, à une journée Infopresse, sur le marketing des générations. Mais aussi, encore plus, avec toute cette question de retarder le départ à la retraite. Question à l’ordre du jour pas seulement au Canada, mais dans l’ensemble du monde occidental, pratiquement. On en a d’abord parlé pour des raisons d’impératifs économiques. Mais on oublie facilement qu’il y a, aussi, le fait que les gens pourront travailler plus longtemps (parce qu’on vit plus vieux, et en meilleur santé qu’avant, parce que les jobs d’aujourd’hui ne nous « maganent » pas la santé comme à l’époque où une bonne partie des gens travaillaient dans des usines ou des mines, etc.). Et, aussi, que beaucoup voudront le faire. J’en avais déjà parlé un peu. Ce n’est pas vrai que tout le monde, passé 55 ans, ne rêve que de jouer au golf ou faire des croisières pour le reste de sa vie. (Et il y en a d’ailleurs qui font cela pendant un moment…  puis réalisent qu’ils s’ennuient).

La minorité visible sera blanche. Avec tout ce que cela sous-tend de défis intéressants sur la cohabitation entre diverses cultures…

Nous serons reliés à notre travail 7 jours sur 7, 24 heures par jour, que nous le voulions ou non. Alors, aussi bien exploiter la flexibilité de la façon la plus rentable et satisfaisante possible pour tout le monde. Encore une fois ce phénomène de la disparition de la frontière travail/loisirs a aussi ré-émergé depuis. Même chose pour les nouveaux défis des entreprises à cet égard. On a hâte de voir ce que raconteront M. Bloom et les autres à la journée conférence.

Notre bureau sera là où nous déciderons qu’il est. À relier au point précédent…

Les réseaux sociaux seront nos salles de réunions et nos espaces commun. Les Facebook et Twitter serviront de plus en plus dans les échanges professionnels, et l’avancement de projets.

La gestion et les hiérarchies seront beaucoup plus flexibles, très décentralisés et moins définis.

Et pour finir, et en conséquence de tout ce qui a été dit précédemment:

La capacité à travailler en équipe sera une habileté cruciale, que les entreprises devront inculquer, et que les employés devront acquérir. Ce ne sera plus juste une question de « belle attitude », de qualité « le fun » qui arrive en bonus à côté de tout le reste.

Alors, je ne sais pas au juste comment on fera face à tout ce qui nous attend dans nos environnements de travail. Mais chose certaine, on ne s’ennuiera pas.

 

Le télétravail (tel que vu ici par l’inénarrable Dilbert) sera sans doute la norme en 2020…
  1. Hummmm bien malin celui qui peut lire dans le futur. Cependant, Votre article est riche en informations pertinentes. Good job, comme disent les anglais

Répondre à Muhire L A ¬
Annuler la réponse